Covid19, à qui profite les milliards annoncés aux paysans ?

Dans l’élan de riposte à la pandémie à coronavirus, le gouvernement ivoirien a mis en place un ambitieux plan de riposte sanitaire. Ce plan, adossé à un autre plan de soutien économique, social et humanitaire, devrait permettre aux populations ivoiriennes de traverser la crise sanitaire dans la sérénité.

Le chef de l’État dans son adresse à la nation le 07 mai dernier avait rappelé la création de quatre fonds et la mise en place d’un financement spécifique au secteur agricole, y compris le vivrier. Toujours selon le chef de l’État, le gouvernement avait déjà décaissé 50 milliards de F CFA en soutien au secteur agricole, dont 10 milliards de F CFA pour le vivrier.

Malheureusement, certaines couches de cette population risquent d’être complètement mises à l’écart dans la répartition de ce que l’État leur a promis. C’est le cas du monde agricole. Dans la sous-préfecture de Bayota, au sud-ouest du pays, nombreux sont les paysans qui ne se sentent pas concernés par ce qu’ils entendent à la radio et à la télévision nationales.
La raison est pourtant toute simple. Bouazo D., planteur à Téhiri déclare : « ça là, ce sont les gens qui sont assis dans les bureaux climatisés qui vont bouffer tous ces milliards. Nous autres, on entend seulement ».

Ce constat bien fâché n’est pas l’apanage de ce premier planteur. Dans les villages, où on les rencontre, les planteurs sont nombreux à ne pas avoir à leur portée le minimum de dispositif sanitaire requis. Aucun cache-nez, pas de solution hydro-alcoolique. C’est nul doute ce qui motive cet autre planteur qui a requis l’anonymat à déclarer : « Nous les planteurs là, on ne croit pas à tous ces milliards. Même simple cache-nez, on voit pas. C’est pas l’argent que quelqu’un va venir nous donner » martèle-t-il.

Dégnimani Yéo

Franklin Nyamsi, conseiller de Guillaume Soro taxé de dangereux délinquant

Il y’a quelques jours déjà, Franklin Nyamsi l’un des conseillers les plus tonitruants de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro se faisait retirer son partenariat avec le journal français en ligne Médiarpart.

Selon le professeur agrégé de philosophie, le journal prenait position pour madame Fanny Pigeaud qui avait réalisé un dossier sur Guillaume Soro, menteur de Franklin Nyamsi. Ce dernier n’avait d’ailleurs pas hésité à élever des critiques sévères contre l’organe de presse en ligne prétextant que « des journalistes qui piétinent la liberté d’opinion en France! Une découverte terrible. »

Mais dans la réplique de Médiapart, l’organe ne fait aucun cadeau à Nyamsi. Il y est traité de « goujat mal éduqué », « misérable », « dangereux délinquant » et « ennemi de l’esprit, de la pensée, de la dignité humaine et de la culture française ».

Le journal excédé par la démarche de Nyamsi s’abandonne et s’adonne à une approche dépréciative : « Vous êtes Monsieur Franklin Nyamsi Wa Kamerun un pauvre et misérable bougre. Vous faites honte à l’Afrique ».
C’est au nom de sa réputation que Médiapart a voulu protéger que Nyamsi a eu la fâcheuse réputation d’avoir été la première personne à avoir « été chassée à coups de bâton après avoir exagérée par ses injures »

Dégnimani Yéo